Salle festive et Culturelle — Succieu
Le projet prend place dans la région des « terres froides » dans le Dauphiné. Ce territoire a un rapport puissant à la terre, utilisée pour bâtir les granges en pisé elle apparaît comme une résurgence du sol, un soulèvement massif et brut. Ces granges qui parsèment le paysage depuis des siècles figent l’architecture dans un paysage minéral à la couleur jaune et patinée.



Les maçons du Moyen-Age savaient parfaitement que Dieu n’existe pas, mais ils espéraient qu’à force de lui bâtir des cathédrales, il finirait par exister.
Francois Cavana


Le projet interroge l’architecture vernaculaire des granges en pisé. Il s’appuie sur sa forme simple et archétypale : le pignon et son toit à deux pans. Il la manipule, ne conserve qu’un pignon, la déforme, l’accompagne vers une attitude contemporaine et questionne son statut.
Point de choix ici, simplement la tentative d’un accouplement, d’une rencontre amoureuse au milieu des champs. La croyance dans la sensualité comme réponse à une gentrification galopante qui transpose les codes de la ville dans le tissu rural.


Dessiner, c’est mettre des patins à son imagination, c’est réinventer les choses, des objets, c’est parler et dire à travers des formes, des ombres.
Louise Portal


Le projet n’a pas la tentation d’apparaître comme la version réduite d’un zénith délocalisé en campagne qui tenterait maladroitement d’apparaître comme le symbole d’une urbanité rassurante. C’est bien une salle des fêtes de campagne. Rien de plus.

